La France est un pays en pleine mutation numérique, aussi bien au niveau des services publics qui ont fortement développé la dématérialisation et la mise en place de plate-formes pour les démarches administratives courantes, mais également le monde de l’entreprise, qui répond à une forte demande des consommateurs de plus en plus friand de pouvoir faire des achats de produits ou services en ligne. Rien qu’en 2019, le e-commerce a atteint plus de 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’après la FEVAD, un seuil symbolique qui matérialise la maturité du numérique français : la France est d’ailleurs le 3ème marché du e-commerce en Europe, derrière le Royaume-Uni (1er) et l’Allemagne (2ème).
Pour survivre, les sociétés françaises doivent placer le digital au coeur de leur stratégie
Beaucoup de grands groupes historiquement leader dans leur marché n’ont pas su réaliser en interne les changements nécessaires pour se positionner sur l’échiquier du numérique : la plupart d’entre elles ont eu recours à des rachats de startups ou d’acteurs déjà leaders pour rattraper leur retard en matière de transformation digitale ou tout simplement pour accélérer leur prise de part de marché, à l’image de Gamm’Vert, spécialiste de la jardinerie qui avait racheté en 2011 le site Plantes-Et-Jardins, ou encore plus récemment avec Décathlon qui a racheté AllTricks, le leader en ligne du vélo.
Face à cette fracture du numérique qui se réduit de plus en plus, et démocratise l’usage de l’Internet au plus grand nombre (séniors inclus), le défi pour les entreprises est de pouvoir s’adapter à cette nouvelle demande. On parle de numérique, mais on parle également des données en entreprise, qui historiquement sont des points clés des TPE, PME et grands groupes, gérées par leur département IT / DSI, mais qui touchent maintenant toutes les structures, même les indépendants et professions libérales, qui s’équipent d’outils et logiciels pour leur activité (facturation, suivi client etc), et qui doivent penser à la conservation des données, à sauvegarder ces informations pour s’adapter à la dématérialisation de plus en plus forte.
Par ailleurs, cette quantité de donnée qui croit de plus en plus vite, pose un réel soucis d’un point de vue environnemental et écologique, puisque le numérique au sens large est énergivore : rien qu’à l’échelle du particulier, il faut savoir que l’ensemble des Box internet (Livebox d’Orange, Freebox, SFR, Bouygues…) consommeraient 1% de l’électricité du pays ! Si on prend du recul et qu’on englobe les data-centers des grandes entreprises ou encore des GAFAM, on parle de milliards de données stockées partout dans le monde, qui laissent malheureusement une empreinte carbone même en consultant ses mails, que dire du visionnage d’un film entier en haute définition sur une plate-forme de streaming… les consommateurs doivent
Le challenge pour les entreprises françaises : trouver les bons talents pour les aider dans leur transformation numérique
La principale difficulté sur le marché français est la pénurie de talents informatiques et digital, et plus spécifiquement dans l’éco-système digital. Les entreprises qui souhaitent se digitaliser, par exemple en lançant une activité e-commerce, vont devoir recruter ou se faire accompagner d’experts en la matière. Il est vrai qu’aujourd’hui, le numérique reste un secteur très disparate, et il est difficile pour les entreprises de s’y retrouver, comme tout secteur en forte croissance, il faut savoir faire le tri entre les candidatures
Pour autant, des initiatives encourageantes permettent de faciliter les choses : côté emploi, par exemple, il existe des sites spécialisés dans les métiers du numérique, de la data, ou encore du e-commerce qui se sont lancés depuis quelques années et qui font figure de référence, par exemple E-Works, qui propose plus de 1 000 offres d’emploi (CDD / CDI) mais également d’alternance et de stage, dont l’équipe fondatrice est issue des métiers du numérique, et qui accompagne des centaines d’entreprises dans leur recherche de candidats sur différentes compétences (webdesign, webmarketing, gestion de projet, réseaux sociaux…). Il ne faut pas hésiter également à solliciter les acteurs historiques comme le Pôle-Emploi, dont les agents sont de plus en plus formés sur les spécificités des métiers du web, et qui pourront également vous indiquer les personnes à la recherche d’un emploi dans votre région.
Si l’entreprise n’a pas la maturité nécessaire en interne pour recruter une équipe, par manque de temps ou de compétences, elles peuvent également passer par la solution d’externaliser cette compétence. Pour cela, il existe différentes solutions : être accompagné par des agences spécialisées dans la transformation digitale, le e-commerce ou la gestion de projet web. La solution d’avoir recours à un freelance spécialisé dans le numérique est également possible, mais il faudra le recruter, et vous pourrez poster une annonce sur un site comme E-Works pour recevoir des candidatures d’indépendants et autres profils micros-entrepreneurs. Il est conseillé de passer par ces sites spécialisés, qui offrent comme avantage d’avoir une audience moins conséquente que les grands sites emploi, mais beaucoup plus qualifiée et dédiée à ces métiers, plutôt que sur des sites généralistes qui traitent de tous les besoins.
Mais avant toute chose, que vous soyez une petite structure en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM, il est important de connaître son besoin et ses réelles opportunités en matière de numérique, afin d’éviter de tomber sur des entreprises au discours commercial bien rôdé, souhaitant vendre à tout prix leurs services, sans réelle valeur-ajoutée pour vous. Un conseil, quand une agence ou entreprise experte en numérique vous contacte : n’hésitez pas à prendre des références, et à échanger avec 2 ou 3 de leurs clients avant d’aller plus loin dans l’échange. Il n’existe malheureusement pas de label qualité ou d’organisme de certification de ces acteurs à ce jour.