des conseils pour: Cheminées et inserts

Outre sa fonction de chauffage (parmi les plus économiques du marché), la cheminée est également un élément prépondérant de l’ambiance de votre maison. Un bon feu deviendra vite le compagnon indispensable de vos longues soirées d’hiver, et accompagnera vos repas en famille ou entre amis.

Il existe de très nombreux ouvrages théoriques sur la construction des cheminées d’agrément à foyer ouvert, incluant d’innombrables calculs pour le tirage, les volumes d’air et les déperditions. Mais l’amateur est souvent dépourvu de données pratiques lui permettant de réaliser facilement une cheminée « qui tire bien ». Sans entrer dans des détails techniques fastidieux, le respect de quatre principes de base et de quelques règles simples permet de concevoir une cheminée tout à fait satisfaisante.

1. Créer une bonne alimentation en air frais.


Sachant qu’un kilo de bois sec consomme environ 3,5 m3 d’air pour brûler, on prend conscience de la nécessité d’apport d’air frais! L’alimentation en air, qui se faisait naturellement dans les logis anciens (sous les portes ou les fenêtres…), doit être créée dans les maisons modernes bien isolées. Une prise d’air extérieure est donc indispensable. Celle-ci est reliée au foyer par un simple tuyau: il fournit dans 90 % des cas un apport d’air suffisant. La bouche d’arrivée d’air frais peut être située directement sur les côtés ou sous le foyer. Notez que cette prise d’air extérieure doit être située face aux vents dominants, faute de créer une inversion de tirage!

2. Adapter la grandeur de la cheminée au volume de la pièce.


La magnifique cheminée monumentale récupérée dans un vieux manoir n’a peut être pas sa place dans un salon de 25 m²! Une cheminée trop grande par rapport à la dimension de la pièce peut fonctionner, mais avec un certain nombre d’inconvénients souvent difficilement réparables! Un apport d’air frais trop important comparé au volume de la pièce crée des sensations de « courants d’air », une grosse consommation de bois nécessite un stockage important, la pièce concernée va être en surchauffe par rapport au reste de la maison: bref, une cheminée prévue pour chauffer de grands espaces rend vite la vie impossible dans un petit salon…

3. Respecter le rapport entre le volume du conduit de fumée et de la dimension du foyer.


Cette règle, sans être immuable, doit être respectée, faute d’enfumages réguliers de la maison, et tous les accélérateurs de tirage n’y changeront pas grand-chose! Pour les petites cheminées (volume de foyer inférieur à 0,50 m3), le volume du conduit de fumées doit représenter de 1,5 à 2 fois le volume de foyer, pour les cheminées plus importantes, le ratio est de 1 fois à 1,3 fois le volume du foyer.

4. La souche: la sortie sur le toit du conduit de fumée.


Selon la loi, elle doit dépasser d’au moins 40 cm le faîtage du toit. Quant à son emplacement, elle doit être hors de la zone de pression créée par les vents dominants. On positionnera donc la souche dans une zone calme. Par ailleurs cette souche doit être protégée pour éviter un refroidissement trop rapide des gaz de combustion (double paroi, enduit, isolant). Pour permettre une évacuation régulière des gaz brûlés, il est primordial que la section du conduit ne soit pas réduite dans son parcours, ce qui est souvent le cas dans certaines demeures anciennes. Aucun frein à l’évacuation des fumées ne doit venir perturber le tirage, voire inverser le tirage!

Quelques rappels et règles complémentaires.

  • Penser à vérifier la solidité du plancher à l’endroit de la future cheminée : certaines pèsent plusieurs tonnes!
  • Le meilleur emplacement d’une cheminée dans une pièce reste opposé à la porte principale.
  • Si c’est possible, il est préférable de donner une forme très « ouverte » au foyer. Les côtés légèrement évasés vers l’extérieur permettent une meilleure irradiation de la chaleur.
  • Qui dit cheminée dit bois, qui dit bois dit stockage! Il serait vraiment dommage de se priver d’une bonne flambée par manque de bûches. L’idéal est donc de prévoir un emplacement pour les stocker. Il sera placé sous la cheminée ou à proximité immédiate.
  • Un ramonage annuel est indispensable, voire obligatoire (contrat d’assurance). Il sera attesté par un certificat remis par le professionnel qui l’aura réalisé.
  • Enfin, une fois l’emplacement, la taille et le conduit déterminés, posez vous la question de savoir si vous intégrez à votre cheminée un récupérateur de chaleur, ou mieux encore, un récupérateur à combustion inversée. Encastrés à la construction dans votre cheminée, ces derniers vous permettront d’allier l’utile à l’agréable en contribuant à chaque flambée au bon rendement et à la bonne répartition du chauffage de votre maison…

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Auteur : SuprGreen